La colline du château; c'est notre montagne, le paillon notre fleuve, la rue Pairolière notre avenue, notre port une fenêtre internationale vers le grand large et, la tourte de blette sucrée une douceur qui fait passer l'Ispahan de Pierre Hermé pour un globigoulba moldave. Ca sent le marché, les vieilles boulangeries, le sucre glace plein les doigts, ou plein la figure quand le vent souffle du mauvais coté.
Bon, arrêtons là, sinon je descends laver mon linge près du pont neuf.
Qui dit tourte de blettes dit blettes, mais lesquelles ? Deux sortes sont couramment utilisées: la blette à grosses côtes et grandes feuilles, et sa sœur, la blette à petites feuilles, dite blette épinard pour sa ressemblance, en plus petit, avec la plante potagère.
Parlons ingrédients pour une tourte de 30x20 cm.
Une boule de pâte sablée (voir article précédent)
Deux bottes de blettes grosses côtes
Ou, trois bottes de blettes épinard
120 gr de cassonade
Une pomme
2 cuillères à soupe de confiture rouge (fraise ou groseille ou mûre)
1 petit verre de marc de Provence
Une cuillère huile olive
30 gr de parmesan
50 gr raisins blonds
2 œufs
Sucre glace pour la finition
Progression.
Commençons par tremper les blettes dans de l’eau froide pour éliminer l’éventuelle amertume et la terre.
Découper le vert des côtes et le blanchir rapidement à l’eau bouillante. Refroidir.
Trancher en lanières les blettes bien essorées et les garder dans un saladier. Couper la pomme épluchée, en fine tranches. Mettre les raisins secs à macérer dans l’alcool.
Dans le saladier contenant les blettes, ajouter, les œufs, le parmesan, les raisins ET l’alcool, le sucre roux, la cuillère d’huile et la confiture. Déjà, là, ca sent bon !!
Etaler dans la plaque de cuisson, graissée, un fond de pâte sucrée, assez fin. Verser le mélange et répartir uniformément. Disposer les pommes en rondelles. Rajouter une autre abaisse de pates et souder consciencieusement les bords.
Voilà, il n’y a plus qu’à enfourner, à 190°, 20 à 25 mn. Au sortir du four, saupoudrer abondamment de sucre glace
Déguster froid, avec un petit verre d’alcool doux, en écoutant Dédé Trucchi, ou en dansant une farandole, ce qui est éminemment plus compliqué.